Mode de conduite :

Plus de 75% du vignoble est planté en vignes basses et étroites à haute densité (10 000 ceps/ha) d’un âge moyen de 25 ans. A titre expérimental, une parcelle de 0,86 ha de Bourgogne Hautes Côtes de Beaune Rouge a été mise en place en 2002 à une densité de 5 000 ceps/ha (vigne haute et large). Enfin, 0,79 ha de Bourgogne Hautes Côtes de Beaune Blanc est exploité en vignes hautes et larges à une densité de 3 300 ceps/ha.

Les sols sont argilo-calcaires et les coteaux, situés à une altitude moyenne de 330 m, bénéficient des meilleures expositions (Est/Sud-Est voire Sud). L’entretien des sols est réalisé par une alternance de labours et d’enherbement naturel maîtrisé et pour la fumure, les amendements et engrais organiques sont privilégiés.

La taille de la vigne (courte) s’effectue essentiellement en « Guyot simple » mais également en « cordon de Royat » et parfois en « gobelet » (gamay uniquement). La protection phytosanitaire s’appuie sur la lutte raisonnée assortie de mesures prophylactiques : ébourgeonnage, effeuillage au niveau des grappes et parfois vendanges en vert avant le début de la véraison.

Enfin, le vignoble est (à ce jour) vendangé exclusivement à la main

Vinification :

Dès leur arrivée à la cuverie, les grappes entières sont acheminées au pressoir au moyen d’un tapis élévateur et ne subissent aucun foulage préalable. Le pressurage (lent et doux) associé à un sulfitage modéré permet d’obtenir un moût de qualité optimale. Ce dernier est aussitôt refroidi (à 10-12°C) afin de favoriser la phase dite de débourbage.

Le moût limpide est ensuite entonné en fûts afin d’y effectuer sa fermentation alcoolique (utilisation de levures sélectionnées). La thermorégulation durant cette fermentation est très importante. Elle sera adaptée afin de conjuguer au mieux complexité aromatique et expression du terroir. Ainsi, l’épuisement des sucres demande parfois plusieurs mois au cours desquels des bâtonnages réguliers sont effectués.

Après l’achèvement de la deuxième fermentation (malo-lactique), les vins élevés en cuve sont soutirés et sulfités. Les vins élevés en fûts sont quant à eux sulfités sans soutirage et seront assemblés peu avant leur mise en bouteille. Préalablement à cette ultime étape, l’analyse complète et la dégustation de chaque cuvée en étroite collaboration avec Pierre MILLEMANN (œnologue-conseil) permettront de déterminer avec précision les dernières touches (choix du collage, ajustement SO2/CO2, type et finesse de filtration).

Enfin, la mise en bouteille est effectuée au Domaine par une entreprise spécialisée (certifiée ISO 9002).

Haute Côtes de Beaune Blanc - Cuvée Delphine Saint Eve :

Délicate et racée, cette cuvée exprime à merveille, sous une robe dorée, le moelleux du Chardonnay. Son nez est ouvert et expressif : acacia, chèvrefeuille mais également noisette et parfois pain beurré. Vif à l’attaque mais sans nervosité, floral en bouche et remarquablement persistant, ce vin fera merveille à l’apéritif et mettra en valeur tous les poissons sauces crémées. Sur les Saint-Jacques, en carpaccio ou à la Bretonne, c’est un régal. Avec un peu de garde, n’hésitez pas à le servir avec des crustacés, voire même avec un foie gras. Servir à 12-14°C.

Haute Côtes de Beaune Rouge - Cuvée Amandine Poinsot :

Cette cuvée, issue des meilleurs terroirs en HCDB de chez Demangeot, résulte également de l’assemblage des plus vieilles vignes du Domaine. Elle bénéficie d’une cuvaison plus longue que la cuvée classique ainsi que d’un élevage en fûts de 10 à 12 mois. Sa robe grenat et son nez généreux escortent une bouche ample, structurée, délicatement boisée, où s’expriment petits fruits rouges et noirs (framboise, cerise, cassis…). Dégustée dans sa jeunesse (et si possible carafée), elle pourra être servie avec des viandes rôties ou grillées (côte de bœuf, volailles, magrets de canard, lapin en civet ou en gibelotte). A maturité, elle fréquentera avec bonheur un gibier ou des fromages affinés (Comté, Citeaux, Amour de Nuits ). Servir à 16-18°C.

Maranges Rouge :

L’aire de production de l’A.O.C Maranges est située dans le département de Saône et Loire. Toutefois, cette appellation (créée en 1989 et voisine de Santenay) constitue le trait d’union entre la Côte d’Or et la Saône et Loire et fait partie intégrante de la Côte de Beaune. Exposé Sud/Sud-Est, ce vénérable vignoble des Maranges est essentiellement situé à Sampigny les Maranges (berceau de la Famille Demangeot) et plonge ses racines dans ce magnifique terroir (léger et caillouteux) depuis près de… 70 printemps ! Aussi, il va sans dire que ce doyen est choyé comme il se doit, tant à la vigne qu’à la cave ! Extraction toute en douceur, thermorégulation et élevage sous bois se conjuguent pour optimiser la révélation du terroir. Avec une robe soutenue et brillante, un bouquet sur le fruit (cerise noire, et fruits rouges épicés), il s’affirme en bouche avec des tanins lisses et chaleureux. Ainsi, il s’impose avec un grand naturel sur les volailles, les viandes rouges et le porc braisé. Servir à 14-16°C.